Catégorie: "Soci"
Happy Diwali
Par jyoti le Nov 5, 2010 | Dans Arts et Culture, Ev, Soci | Réagir »
Une très joyeuse Fête des Lumières à tous ceux qui aiment l'Inde, les fêtes, ou encore les lumières! Aujourd'hui, 5 novembre 2010, commence les réjouissances de cette fête extrêmement populaire sur tout le sous continent indien, et aujourd'hui, pour notre plus grand plaisir, bien au delà de ses frontières!
En ce jeudi, les capitales politique, et économiques indiennes, comme Delhi et Mumbai rivalisent de faste pour célébrer l'évènement, et une "pincée de grandeur", comme le souligne ce matin, premier jour des réjouissances, le Times Of India... Sur le vieux continent, les communautés indianophones ne cessant de s'agrandir, et d'exporter ses traditions, cette fête très populaire, qui précède dans notre calendrier le temps de Noël, pourrait bien, un jour, exporter ses crackers (feux de bengale), ses ladoos (gâteaux très sucrés confectionnés pour Diwali) et ses diyas (lampes en bronze ou en terre, dont la mèche se combure dans du beurre clarifié) jusque dans nos campagnes françaises.
Pour ceux qui auraient la chance de faire un tour dans la capitale ce week end, sachez que la Maison de l'Inde a prévu de célébrer l'évènement le dimanche 7 novembre, avec un "feu d'artifice" d'artistes indiens de grand talent, ainsi que nous en fait part le site d'indeàparis.com
credit photo flickr mrpolly
Happy New Year Mr Tiwari!
Par jyoti le Jan 4, 2010 | Dans Non cat, Soci | Réagir »
Une année 2010 que nous vous souhaitons aussi heureuse, que belle et faste! En commençant, pour notre part, par vous rapporter une petite histoire qui, comme toujours, rejoint la grande: un cas isolé, dans la mégalopole de Delhi, qui apporte beaucoup d'espoir pour des centaines de millions de personnes restées jusqu'à aujourd'hui, sans appartenance sociale, car dépourvus d'une identité reconnue.
Voici donc pour vous, l'histoire de Mr Tiwari...
Il y a six ans, M. Tiwari, originaire du Madhya Pradesh (état de l'Est de l'Inde), est venu s'installer, dans la capitale New Delhi, où il trouva, comme de nombreux autres ouvriers, ou tireurs de rickshaws, "refuge" dans la vieille ville (Purani Dilhi), obtenant pour 6 roupies [0,09 euro], quelques mètres carrés pour s'étendre, avec un matelas et une couverture. Il s'agit d'un refuge d'Action Aid, une association qui proposent aux plus nécessiteux, des abris pouvant héberger jusqu'à plusieurs centaines de personnes. Or ActionAid fait bien plus: ce domicile qu'elle procure se double de la délivrance aux résidents d'une carte d'identité, conforme aux normes nationales.
Or la ville de Delhi elle-seule compterait plusieurs centaines de milliers de personnes ne possédant pas ce document, et, fait plus grave: sans identité sociale. Ici, fait remarquer le romancier Rana Dasgupta, “l’importance sociale d’un individu est présumée nulle jusqu’à preuve tangible du contraire”.
"La société indienne est connue pour la lourdeur de sa bureaucratie, et des millions de pauvres n’ont pas accès aux aides gouvernementales faute de papiers d’identité en bonne et due forme. Nandan Nilekani, l’un des plus grands entrepreneurs du pays, a été chargé de diriger un projet destiné à délivrer une carte d’identité au milliard et quelques de personnes que compte l’Inde – ce qui devrait prendre au moins trois ans.
“Sans carte d’identité, on n’arrive à rien”, explique Sanjay Kumar, dont l’association Ashray Adhikar Abhiyan, Campagne pour le droit au logement, entièrement financée par ActionAid, gère quarante refuges à Delhi. “Les SDF n’ont jamais été enregistrés nulle part. Ils n’existent pas et le gouvernement ne peut rien faire pour eux.”
ActionAid fournit un autre service vital : l’ouverture d’un compte en banque pour les résidents du refuge détenteurs d’une carte d’identité. L’Union Bank of India, un établissement public, a accepté de considérer la carte d’identité délivrée par l’association comme une preuve de domicile. Cinq cents comptes ont déjà été ouverts.
“Cette carte est d’une grande aide pour nous”, confie M. Hussain, qui est arrivé il y a dix-huit ans de Hyderabad, dans le Sud. “Auparavant, je déposais mon argent chez un petit prêteur. Mais ça, ça nous permet de faire des économies. Cela nous donne une impression de sécurité.”
M. Tiwari, qui gagne 2 000 roupies [ soit l'équivalent de30 euros] par mois dans un atelier de réparation électrique, a également pu ouvrir un compte en banque grâce à sa précieuse carte d’identité. “Je suis né en Inde et j’ai le droit de vivre comme un citoyen normal. Avant, j’étais toujours en train de me battre contre le système, déclare-t-il. Aujourd’hui j’ai l’impression d’être soutenu. Si je n’avais pas cette carte, je n’aurais rien. Je n’aurais pas d’identité.”
Bonne année à vous tous, bloggers globes trotters et citoyens du monde!
Source: Courrier International
Retrouver l'article en ligne
59 femmes élues en Inde aux dernières élections
Par jyoti le Mai 29, 2009 | Dans Soci | Réagir »

Credit Photo, Courrier International
Courrier International, qui vient de consacrer un numéro spécial à l'Inde nous offre en ligne cette news que nous nous faisons un plaisir de vous retransmettre...
59 : c'est le nombre de femmes qui viennent de se faire élire au Parlement à l'issue des élections législatives d'avril-mai, rapporte The Indian Express. Les 543 membres de la nouvelle Lok Sabha (Assemblée du peuple) se réuniront pour la première fois le 1er juin. Les femmes représentent plus de 10 % du nombre total de députés, du jamais-vu depuis l'indépendance du pays, en 1947. Une évolution positive, même si plusieurs voix s'élèvent depuis des années pour réclamer l'instauration d'un quota de 33 % de femmes au Parlement. Le Parti du Congrès, qui vient de remporter le scrutin, défend justement cette idée et espère pouvoir faire voter un projet de loi allant dans ce sens.
Un chiffre qui compte dans un pays où les femmes sont de moins en moins nombreuses, mais toujours aussi nombreuses à souffrir d'une tradition qui ne laisse une marge d'émancipation (et de respect humain) qu'aux catégories les plus aisées. On espère pour les centaines de milliers de femmes indiennes qu'il s'agit non seulement d'un signe, mais d'un pas décisif dans la pleine reconnaissance de leurs droits fondamentaux.
Le Livre de Rachel, Pâques sur la côte Konkan
Par jyoti le Avr 9, 2009 | Dans Non cat, Livres, Soci | 1 réaction »
La fête de Pâques réunit depuis deux millénaires juifs et chrétiens autour de ce qu’ils considèrent comme la célébration la plus importante de leurs religions respectives. Une occasion unique pour nous d’aborder la présence de la communauté juive en Inde, à travers le dernier roman d’Esther David, issue de la communauté juive d’Ahmedabad, au Nord Ouest du Sous continent.

Après le décès de son mari, et le départ de ses enfants pour Israël, Rachel, l’une des dernières représentantes de la communauté juive à Danda, près de Bombay, continue de perpétuer les traditions de sa famille installée sur la côte de Konkan depuis l’arrivée de ses ancêtres venue d’Israël par la mer d’Oman. Ce, à travers une cuisine qui allie merveilleusement l’exotisme, les savoirs faire, et la subtilité de la cuisine marathe, aux délices transmis par la tradition hébraique dans le respect des règles du kashrout.
Le livre de Rachel se lit comme un journal, où chaque journée commence avec une recette, prélude au récit du quotidien, fait de saveurs, des plats traditionnels dont elles émanent, comme des souvenirs qu'ils évoquent. Il y consigne son combat pour la réhabilitation de la synagogue de la ville, menacée par des promoteurs indiens, et nous permet avec simplicité d'aborder cette communauté juive vivant en Inde, répartie en deux foyers principaux : Bombay et Calcutta.
Voici pour vous un extrait de « Anashi Dhakasha San, Pessah », les pages de recettes consacrées à la Pâques juive.
« Le premier jour de Pessah, généralement à la mi avril, la lune d’été toute pâle ressemble à la matsa faite maison, en souvenir de l’exode des juifs. La traversée de la mer morte et le partage des eaux, ainsi que la fin de l’esclavage, sont source d’inspiration pour tous les juifs qui prient alors pour la fin de la tyrannie,oppression et injustice. Les matins de Pessah, les juifs bné Israël pratiquants consomment un breuvage appelé « tandla chipez ».L’habituel thé au lait sucré (tchai indien) est interdit durant cette période. Le tandla chi pez se prépare avec une poignée de riz brisé que l’on fait bouillir dans 2dl d’eau, avec une pincée de sel et 1dl de lait de coco.On le sert soit dans des bols, soit dans des verres, et on l’accompagne souvent d’une datte pour remplacer le sucre . »
Lexique
Pessah : Paques Juive commémorant la libération avec Moïse du peuple hébreu retenu par Pharaon, et son retour vers la Terre Promise
Bné Israël : l’une des 3 communautés juives d’Inde (voir + haut)
Matsa : pain plat ressemblant aux chapatis, mais plus secs et sans sels (semblable au pain azyme)
Cashrout : lois alimentaires définissant les aliments autorisés par la loi hébraique, ainsi que les règles de leur préparation
Petit point sur les communautés juives en Inde
On en distingue trois représentant environ 20 000personnes,chacune répartie dans une partie de l’Inde:
- la communauté de Cochin dans le sud du sous-continent
- les Bene Israël dans les environs de Bombay
- Les Badgdadis aux alentours de Calcutta.
L’arrivée des juifs "noirs" de Cochin et les Bene Israël remonterait au début de la diaspora. Les juifs Baghdadi et les juifs "blancs" de Cochin ont une origine plus récente, liée à l'expansion occidentale dans la région. Ces communautés se sont alors complètement intégrées au tissu social, et en ont même épousé les structures, dont le système de castes.
La majorité des Juifs indiens ont émigré vers Israël après la création de l'État.
Il existe deux autres groupes qui se réclament aujourd'hui du Judaïsme :
- les Bnei Menashe, vivant dans le Mizoram, qui se sont affiliés à la tribu de Manassé
- les Bene Ephraïm qui sont un petit groupe télugu récent, créé dans les années 80.
Le Livre de Rachel, de Esther David,aux éditions Héloïse d'Ormesson, 2009
Traduction de Sonja Terangle
Au rayon littérature étrangère
Mardi 7 avril, dîner autour de l'Hindouisme avec le Bistrot des Ethnologues
Par jyoti le Avr 6, 2009 | Dans Histoire, Soci | Réagir »
Le Bistrot des ethnologues invite ce mardi 7 avril l’anthroplogue Suzanne Chazan pour un dîner-réflexion autour du thème :
"L'Hindouïsme mauricien dans la mondialisation : transformation des cultes populaires en religion savante"

Cérémonie de mariage hindou à l'Ile Maurice (credit flick'r Khiarul's photos)
« L'histoire de la société insulaire après 1814 a été marquée par l'émergence d'un nouveau modèle colonial inspiré par l'Angleterre. Les modes différents d'exploitation coloniale - français et anglais - se sont articulés autour de la double valorisation de la religion et des origines des migrations en liant étroitement le culturel au religieux, à l'économique et au politique dans le nouveau système de gouvernement. C'est ainsi que les pratiques rituelles dédiées à la déesse Kali, dont les autels ou kalimaïs se sont multipliés dans toute l'île, sur les plantations où se sont installés les travailleurs indiens sous contrats dans le cadre du « coolie trade » se sont modelées autour de la relation capital/travail instituée sous la colonisation. »
Sujet très ciblé qui ne maquera pas d’intéresser les passionnés de l’hindouisme (et il y en à Montpellier) ainsi que les férus d’Histoire contemporaine, dont l’un des aspects majeur concerne le colonialisme et ses conséquences, abordé ici à travers une évolution culturelle significative sur le plan religieux.
Pour ce, Suzanne CHAZAN-GILLIG s'appuiera sur son ouvrage, écrit en collaboration avec Pavitranand Ramhota, Etat, marchés, religion à l'île Maurice : cultes populaires indiens et religion savante dans le contexte de la mondialisation.
Les participants auront la possibilité de dîner sur place. Voir plus bas pour les modalités...
Qu’est-ce que le Bistrot des éthnologues ?
Le Bistrot des éthnologues consiste en des conférences bimensuelles organisées à Montpellier par l’ARCE, Atelier de Rencontre et de Recherches Comparatives en Ethnologie.
Où ?
Baloard, 21, Boulevard Louis Blanc, Montpellier
Quand ?
Le 7 avril à partir de 20h30
Tarif :
5 euros
1 euro pour les étudiants et les chômeurs
Entrée libre pour les adhérents de l’ARCE
Possibilité de dîner pendant la séance avec 2 Formules Bistrot à10 € et 15 € en réservant au 04 67 79 36 68
Contact
Le Bistrot des Etnologues
Secrétariat ARCE
14 rue Lachapelle à Montpellier
04 67 02 75 52
[email protected]
Retrouvez toutes les infos dont vous avez besoin en ligne sur www.ethnobistro.fr